Friday, July 4, 2014

The Children Die, Other Young People Call for More Hate: the Brutalizing Force of Occupation

No photographs here of dead children, Palestinian and Israeli nor of grieving parents, Israeli and Palestinian. That would be too easy, an insult to the private suffering, the inconsolable grief of families I do not know, but what I do know on my own body, in my own heart, that Occupation makes all brutalities possible, complete power over a trapped people creates complete hatred of the Occupier that sings its own song through the decades. We who have had the power over the years, through the vote, through public outcry, through civil disobedience, to make our governments, American and Australian, to stop their cynical support of Israel's use of military force to weaken a people, have played a role in these murders of childhood. Occupation means that Palestinian children have no childhood except one of restrictions, worry and rage. Occupation means that new generations of Israeli young people now think Arabs are only to be hated and burned alive in the forests of Jerusalem.

 Guns and armament flow from factories in Europe, Russia, America making more billionaires and more dead children; soon more bullets will be fired every day then children are born, but wealth is made, the wealth of nations that care so much about balancing their budgets. Shady deals, applauded deals, the roar of newly bought killing machines, the death of children. At 74, I know my words can slip into gray places, the place where the shades of the dead can be found, those of us so close to our own leave takings, what will we say to the children whom we threw into the cauldron of our own Greed, our own armored Childishness--we knew that Occupations destroy the present and the future but History, we said, demanded the soldiers with guns break down your doors in the middle of the night and and take away your children by the thousands, putting them in detention without end. Now at least you have names, Muhammad Abu Khdeir, the Occupied, and Eyal Yifrach, Naftali Fraenkel and Gilad Shaar, the Occupiers--lifeless. We knew that organized hatred of Others is the end of the sweetness of life for us all. This we know in our bones in other forests.

The mothers and the fathers of the lifeless now look up and say, no more killing, no more of our children sacrificed to our failures of the heart. Their voices I can hear even in the darkness. We must work harder to break through the deadlocks of national wills; time is running out for those at the threshold of their lives and for ourselves.


Vendredi, 4 juillet 2014

Les enfants meurent, d’autres jeunes appellent à plus de haine: la force d’occupation rendue plus brutale

Pas de photos ici d’enfants morts, palestiniens ou israéliens, ni des parents en deuil, israéliens et palestiniens. Ce serait trop facile, une insulte à la souffrance privée, le chagrin inconsolable de familles que je ne connais pas, mais ce que je sais dans mon propre corps, mon propre cœur, est que l’Occupation rend toutes les brutalités possibles, un pouvoir complet sur un peuple piégé crée la haine complète de l’Occupant qui chante ses propres slogans au cours des décennies. Nous qui avons eu le pouvoir pendant des années, par les élections, par l’indignation publique, par la désobéissance civile, de faire en sorte que nos gouvernements, américain et australien stoppent leur soutien cynique à l’usage de la force militaire d’Israël pour affaiblir un peuple, nous avons joué un rôle dans ces meurtres de l’enfance. L’Occupation signifie que les enfants palestiniens n’ont pas d’enfance excepté une enfance de restrictions, d’inquiétudes et de rage. L’Occupation signifie que de nouvelles générations de jeunes Israéliens pensent maintenant que les Arabes sont juste bons  à être haï et brûlés vivants dans les forêts de Jérusalem. 

Des fusils et de l’armement s’écoulent de fabriques d’Europe, de Russie, d’Amérique faisant plus de milliardaires et plus d’enfants morts : bientôt plus de balles seront tirées chaque jour entretemps des enfants sont nés, mais la richesse est réalisée, la richesse de nations qui se soucient tellement de budgets en équilibre. Des accords louches, des accords applaudis, le mugissement de machines à tuer nouvellement achetées, la mort d’enfants.
A 74 ans, je sais que mes mots peuvent glisser dans des endroits grisonnants, des endroits où l’ombre de la mort peut se trouver, ceux d’entre nous qui sont si proches de leur propre départ, que dirons-nous aux enfants que nous avons jeté dans le chaudron de notre propre Avidité, notre propre Enfantillage blindé – nous savions que les Occupations détruisent le présent et le futur mais  l’Histoire, disions-nous, exigeait que des soldats armés de fusils démolissent vos portes au milieu de la nuit et enlèvent vos enfants par milliers, les mettant dans une détention sans fin. Maintenant, au moins, vous avez des noms Muhammad Abu Khdeir, l’Occupé, et Eyal Yifrach, Naftali Fraenkel et Gilad Shaar, les Occupeurs – sans vie. Nous savions que la haine organisée de l’Autre est la fin de la douceur de la vie pour nous tous. Cela nous les savons dans nos os dans d’autres forêts.

Les mères et les pères des décédés maintenant lèvent les yeux et disent, plus de tueries, plus d’enfants sacrifiés par le manque de cœur. Leurs voix, je peux même les entendre dans l’obscurité. Nous devons travailler plus dur pour briser les impasses des volontés nationales ; il ne reste pas beaucoup de temps pour ceux qui sont à la limite de leur vie et pour nous-mêmes.

Translated by Edith Rubenstein, merci


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