Wednesday, January 15, 2014

The Heat and The Cold




The heat rolls in and does not leave. We live in caves--where ever there is the flow of cool air. Public spaces become private homes. Fires burn, feeding on the wind and paddock grasses; gum trees burst, their heated oils joining the frenzied winds. At times, I think I am seeing the future of our planet, the future we have won for our planet, fire and heat and human withdrawal because our skins too pop in this other world of earth. Life has brought me to this desert-sea land to peer into the future of our selfishness. This is the searing heat of Australia now, an unnatural natural destruction of human habitat.

In my cave, I watch the news and see another climate, the coldness of the Tony Abott's refugee policy. Small wooden boats, worn with survival use, first waved off from sleek Australian navy vessels, we see the camouflaged arms of the well helmeted soldiers waving off the floundering boat. Then we see the boat attached by rope to the prow of the expensive, totally modern war ship being towed back into Indonesian waters where the rope will be cut, leaving the people's fate in another nation's waters. Despair has been lassoed, no human touch except rejection and force, Australia has become the nation that tows people away from hope and calls it a military operation, thus ensuring that no details will be formally given, that silence will please the Australian people so they do not have to feel guilt about their government's actions. Silence in the service of national security. The language of war is used against "the people smugglers" by the nation of people towers. And no where do we hear the voices of the women, men, children on the boats or see their faces or hear their cries. That hearing, seeing would endanger the security of Australia says the government.

Fires kill and so does the coldness of the collective human heart. We allow wars, cheer them on, we call economic exploitation the working of the free market and then we black out the results of our inhumanities. Tow them, bury them, cage them, forget them. So many "thems" and someday as the planet gives in to its own sufferings, we too will be them, and the stars will not write an elegy for us.


Mercredi 15 janvier 2014

Le chaud et le froid


Emacs!

La chaleur s’engouffre et ne s’en va pas. Nous vivons dans des caves – où il y a toujours la circulation d’air frais. Les espaces publics deviennent des maisons privées. Le feu brûle, se nourrissant du vent et d’enclos d’herbes ; les gommiers éclatent, leurs huiles chauffées se joignant aux vents déchaînés. Parfois je pense voir le futur de notre planète, le futur que nous avons obtenu pour notre planète, du feu et de la chaleur et un retrait humain parce que nos peaux aussi éclatent dans cet autre monde de terre. La vie m’a amené dans ce pays de déserts et de mer pour scruter l’avenir de notre égoïsme. Ceci est la chaleur marquée au fer rouge de l’Australie maintenant, une destruction naturelle non naturelle de l’habitat humain.

Dans ma cave, je regarde les nouvelles et je vois un autre climat, la froideur de la politique des réfugiés de Tony Abott (Premier ministre d’Australie). De petits bateaux en bois, usés par l’utilisation de survie, d’abord écartés de vaisseaux rutilants de la marine australienne, on voit les armes camouflées de soldats bien casqués écartant le bateau pataugeant péniblement. Ensuite, on voit que le bateau est attaché par une corde à la proue du bateau de guerre coûteux et totalement moderne est tiré de retour dans les eaux indonésiennes où la corde sera coupée, abandonnant le sort des gens dans les eaux d’une autre nation. Le désespoir a été pris au lasso, aucune note humaine, excepté le rejet et la force. L’Australie est devenue un pays qui remorque les gens hors de l’espoir et qui appelle cela une opération militaire, assurant ainsi qu’aucun détail ne sera donné officiellement, que le silence plaira au peuple australien de sorte qu’il ne doit pas se sentir coupable des actions du gouvernement. Le silence au service de la sécurité nationale. Le langage de guerre est utilisé contre « des trafiquants de personnes » par la nation de tours des gens. Et on n’entend nulle part les voix des femmes, des hommes, des enfants sur les bateaux ou on ne voit nulle part leurs visages ou on n’entend nulle part leurs cris. Les entendre, les voir mettrait en danger la sécurité de l’Australie, dit le gouvernement.

Le feu tue et il en va de même pour la froideur du cœur humain collectif.  Nous permettons les guerres, nous les acclamons, nous appelons l’exploitation économique, le fonctionnement du marché libre et ensuite nous faisons le black-out des résultats de notre inhumanité. Attachez-les, enterrez-les, encagez-les, oubliez-les. Tant de « eux » et un de ces jours alors que la planète cède à ses propres souffrances, nous aussi serons eux, et les étoiles n’écriront pas d’élégies pour nous.    

 Translated by Edith Rubenstein

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