Too much, too much, too many, too many--the dismantling of the Voting Rights protection laws is a national version of the gated community that condones the killing of Trayvon Martin. Property rights and white race rights, property rights and wealthy protection concerns--big cities do it by pricing living spaces in the millions and billions.
Who might you have become, Trayvon, the lawyer who along with others dismantles once and for all the legal privileges of the corporate class, the father of daughters and sons who took the sun full on their face and laughed into life, the lover of many or of one, the poet who still dreams of rivers as deep as our souls. American crumbles a little more, its history shot through with betrayals of its own stated principles, from the death of Allende, the CIA support for the apartheid regime and its arrest of Mandela, once a young boy himself who was not allowed into his own streets. Build your prisons higher and higher for those who manage to survive their teens but it is yourself that is imprisoned--violence stalks your dreams, national and internationally, between citizens and between countries. Race and real estate, conservative dreams of who is really human--but we still dream of rivers as deep as our souls, rivers of refusal.
Translated by Edith Rubenstein
La race et l’immobilier: un partenariat mortel en Amérique
La voix de la femme est arrivée au milieu de nous assourdie par la distance, mais les mots devenaient de plus en plus menaçants, leur certitude de pouvoir dépassant les 23.000 miles d’océan qu’ils devaient parcourir : « il avait absolument le droit de tirer, nous l’avions engagé pour protéger notre propriété et c’est ce qu’il faisait. » La race et l’immobilier, des lotissements de maisons entouré d’un grillage et des lois de protection permettant à une personne faire usage de la force en autodéfense sans obligation de se retirer d’abord, de l’argent de conservateurs arrosant des groupes de réflexion pour proposer des lois pour assurer que l’apartheid d’Amérique aura derrière lui une force mortelle. Pendant toute les années de ma vie américaine, j’ai vu ce qui arrive quand un capitalisme protecteur prétend à l’exclusivité, j’ai vu quels corps tombent devant la grille, devant le mur. La jungle dehors, le paradis blanc ici à l’intérieur. Un adolescent portant une capuche, le visage découvert, tombe sur un mercenaire payé qui ne serait pas autorisé lui-même à vivre derrière les murs qu’il protège avec tant de ferveur, avec un revolver dans la poche qui lui chatouille la cuisse, cette fois, je t’aurai, voyou, dit-il, cette fois-ci je vais exécuter l’épuration ethnique pour laquelle j’ai été engagé et je serai peut-être, l’un d’eux et pas l’un d’entre vous. Six femmes blanches, comme un chœur américain tragique, accomplissent leur copie raciale dictée et d’autres mères attrapent leurs fils et les mettent en garde, les mettent en garde et se déchaînent et se déchaînent. Obama est piégé dans sa peau politique, un Roi Lear qui peut seulement crier sa colère, son regret sur une plaine solitaire anéantie par des vents nationaux. C’est trop, c’est trop, ils sont trop nombreux, ils sont trop nombreux – le démantèlement des lois de protection des droits de vote est une version nationale de la communauté à l’intérieur des grilles qui excuse le meurtre de Trayvon Martin. Les droits de propriété et les droits de la race blanche, les droits de propriété et les préoccupations pour la protection de la richesse – de grandes villes le font en fixant le prix d’espaces de vie en millions et en milliards. Qui aurais-tu pu devenir, Trayvon, l’avocat qui avec d’autres démantèle une fois pour toute tous les privilèges légaux de la classe d’entreprises, le père de filles et de fils qui ont pris tout le soleil sur le visage et ont ri à la vie, l’amoureux de beaucoup ou d’une seule personne, le poète qui rêve encore de rivières aussi profondes que nos âmes. L’Américain se désagrège un peu plus, son histoire atteinte par des trahisons de ses propres principes d’état, de la mort d’Allende au soutien du régime d’apartheid par la CIA et l’arrestation de Mandela, autrefois un jeune garçon lui-même qui ne pouvait pas aller dans ses propres rues. Construisez vos prisons plus haut et plus haut pour ceux qui s’arrangent pour survivre à leur adolescence mais c’est vous-mêmes qui êtes emprisonnés – la violence règne dans vos rêves, nationaux et internationalement, entre citoyens et entre pays. La race et l’immobilier, les rêves conservateurs de qui est vraiment humain – nous rêvons encore toujours de rivières aussi profondes que nos âmes, des rivières de refus. Posté par Joan Nestle (une Américaine qui vit en Australie ER) ****************************** ______________________________
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