Tuesday, May 22, 2012

"'You Have to Chose Your Godfather': The Difference between Living in New York and Melbourne: A Letter to The Age"

Deep
Down the Great Ocean Road, 2012


“’You Have to Choose Your Godfather’: The Difference between Living in New York and Melbourne”
                                                    Joan Nestle, Melbourne, May 23, 2012
          

How do you explain the change in geographies of all sorts when late in life you cross vast seas and pop up, rather shakily, in another hemisphere (how I have grown to love this word, so huge, so full of mysteries, so wondrously half the circle of our planet)? Last week, a lead article in our favorite Australian paper here, The Age, brought the difference home in an unexpectedly vivid way. “Australia will have to choose,” the Chinese foreign affairs spokesperson proclaimed, “who it wants for its Godfather, America or China?” Here it is, I shouted. How clear. No one has ever said to America, you will have to choose your protector. In fact countries have run desperately trying to find shields from America’s at times all shattering power.
The metaphors rang out. Australia is seen as a particularly handsome new inmate in a large prison, with a particularly beautiful bottom, (living in Melbourne, I can see some truth in this) who will need protection from the desires of the larger—here I almost said more developed inmates, the stereotypes of overly muscled, overly masculinized, overly yearning men popping into my mind, but that wouldn’t work would it? Australia is more “developed” in the way the Western world has come to use that word, then its cell mates in the region.
Another image: Forces are gathering in the world, and little Australia needs to be protected. I live in a woman! Not a bad place for a 72 year old lesbian to end up. Again, I think of New York, where all my particularities started, the Bronx to be exact—that primordial place of toughness which is used here to sell long lasting batteries, being told by a large looming Uncle, my little dear, come into our camp and all your parts will be safe.
And then the biggest metaphorical insight of all, these is a worn out, dangerous way of seeing this half a sphere or the whole one for that matter; the only language of patriarchal- based cultures seems to be one of threat and then offered protection, innocence so prized, its loss so punished, power, power and more power even if its incantation calls up demons that can destroy us all. I know there are cooler images of foreign relations available, but they do not slip off the geophysical tongue so easily particularly when the big boys are playing. And what is casting its magical sheen over this young princess known as Australia that needs to be so roughly courted, (by the way behind the mask of European invasion lies the oldest face in the world, the face of dream time), the deep copper mines of the West, the uranium pits, the raw materials of the future for so many, and as so often happens when the lovely one in the corner is looked upon with fresh eyes, the awareness of location, she sits at a window overlooking her backyard, the vast Pacific and Indian seas.

Now of course this is not the first time, Australia has been courted and then paid the price. The Second World War with its Pacific front brought her loveliness to court as well until an Australian prince refused to play the game of giving all away.
I think I have long worn out my welcome with this extended metaphor and I know many Australians will not be happy with thinking of Australia as the woman of the region, just chalk it up to my over the hill New York dagginess—yes, New Yorkers can be daggy—and I do not only see China as the bad boy who is chasing some heavily minerally resourced tail. I have moved from a nation and a city that often sees itself as the center of the world, from a place that is just beginning to understand that it is not all powerful and thankfully under Obama, has began using different languages of engagement. Yes, I no longer live in the center of the universe, but like this little globe, so many years ago discovered, the center is a fictious place, seen only in the shortsightedness of regimes that need to be first all the time. I am now floating on a much more interesting piece of rock, one that must negotiate its place in the universe along with so many other human travelers, one that will find, hopefully, another metaphor for its complex desires to be safe and vital at the same time. I am grateful for the changes of skies and perspectives. And she does have a lovely bottom.

Thank you , Edith, for adding the original article and photo and your translation once again. you make all things better.

Bob Carr, Australia's Foreign Affairs Minister and the Chinese Vice Prime Premier, Li Keqiang
http://www.theage.com.au/opinion/political-news/chinese-official-its-us-or-america-20120515-1yp5f.html
Une autorité chinoise: C’est nous ou l’Amérique Philip Wen, BeijingMai 16, 2012
Choisissez votre parrain…Le Ministre des Affaires étrangères australien Bob Carr serre la main du Vice-premier chinois Li Keqiang, pendant une rencontre à Pékin, hier. L’Australie ne peut pas jongler indéfiniment avec ses relations avec les Etats-Unis et la Chine et doit choisir un « parrain » pour la protéger, d’après un stratège chinois éminent de la défense.L’avertissement de Song Xiaojun, un ancien officier supérieur de l’Armée de libération du peuple, arrive après que la contrepartie chinoise du Ministre des Affaires étrangères australien Bob Carr lui ait dit que l’alliance militaire étroite de l’Australie avec les US était un retour en arrière à la Guerre froide.
Le sénateur Carr a rencontré hier l’homme qui deviendra probablement le Premier ministre chinois suivant, Li Keqiang, à Pékin. Les discussions étaient centrées sur des matières plus confortables y compris la continuation du commerce et des investissements et le 40e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux nations.  Mais la position stratégique de l’Australie dans la région Asie-Pacifique reste sujette à discussion. « L’Australie doit trouver un parrain tôt ou tard, » a dit Mr Song à The Age. « L’Australie doit toujours dépendre de quelqu’un d’autre, que ce soit le « fils » des US ou le « fils » de la Chine, » a-t-il dit. « Cela dépend de qui est plus puissant, et basé sur l’environnement stratégique ». Mr Song a dit que l’Australie dépendait de son exportation de minerais de fer à la Chine « pour se nourrir elle-même », mais n’avait pas fait assez pour s’engager. « Franchement, elle n’a pas eu une bonne politique, ». a-t-il dit.  Avec le caractère délicat dans l’Asie-Pacifique de l’Australie autorisant les US à avoir une présence militaire permanente à Darwin, le sénateur Carr a insisté pour faire ressortir son solide dossier de coopération militaire avec la Chine.Parlant lundi, il a dit que l’Australie était justement l’un de seulement deux pays avec un dialogue de défense stratégique avec la Chine au plus haut niveau de la défense. Il a dit que l’an dernier, l’Australie avait été le premier pays occidental à coopérer avec la Chine à un exercice d’assistance humanitaire commune et d’allègement d’un désastre et en 2012, le premier à avoir un exercice de tirs réels en commun avec la marine chinoise. Le HMAS Ballarat mouillera à Shanghai demain pour marquer le 40e anniversaire des relations diplomatiques.  A la fois Mr Li et le sénateur Carr ont insisté pour mettre en évidence le positif. Le sénateur à dit à Mr Li que le 40e anniversaire des relations diplomatiques était « une opportunité pour renouveler et rafraîchir et reprendre l’engagement de leur relation ». Mr Li a dit : « Il y a 40 ans, les deux pays ont décidé d’établir des relations diplomatiques. C’était une décision prise avec une perspective stratégique et a installé les bases pour la poursuite de cette relation bilatérale ». 


Mardi 22 mai 2012  « Vous devez choisir votre parrain : La différence entre vivre à New York et à Melbourne: Une lettre à The Age »  Profondément, la route du grand océan, 2012 « Vous devez choisir votre parrain : La différence entre vivre à New York et à MelbourneJoan Nestle, Melbourne, Mai 23, 2012

Comment explique-t-on des changements de géographies de toutes sortes quand tard dans la vie on traverse de grandes mers et on fait un saut, plutôt hésitant, dans un autre hémisphère (Comme j’ai appris de plus en plus à adorer ce mot, si grand, si plein de mystères, si merveilleusement le demi cercle de la planète) ? La semaine dernière, un article majeur dans notre journal australien favori ici, The Age, a ramené la différence d’une manière éclatante inattendue. « L’Australie devra choisir, «  a proclamé le porte-parole chinois des affaires étrangères, qui elle veut pour son parrain, l’Amérique ou la Chine, » C’est là, ai-je crié. Comme c’est clair. Personne n’a jamais dit à l’Amérique, tu devras choisir ton protecteur. En fait, des pays ont cherché désespérément de trouver des boucliers d’Amérique à des moments de pouvoir vacillant. Les métaphores se sont déclenchées. L’Australie est vue comme un nouvel habitant particulièrement beau dans une grande prison, avec un fond (de mer) particulièrement beau (vivant  à Melbourne, je peux y voir une certaine vérité) qui aura besoin d’être protégée des désirs des plus grands – j’allais presque dire des « habitants plus développés » les stéréotypes des trop musclés, des trop masculinisés, de trop d’hommes pleins d’aspirations qui sautent dans mon esprit, mais cela ne marcherait pas, n’est-ce-pas ? L’Australie est plus « développée » dans le sens où le monde occidental utilise ce mot, que ses compagnons de cellule dans la région.Une autre image : Des forces se rassemblent dans le monde, et la petite Australie a besoin d’être protégée. Je vis dans une femme ! Pas une mauvaise place pour finir pour une lesbienne de 72 ans. De nouveau, je pense à New York où toutes mes particularités ont commencé, le Bronx pour être exacte – cet endroit fondamental d’inflexibilité, qui est utilisé ici pour vendre des piles de longue durée, à laquelle un grand Oncle apparaissant indistinctement raconte, ma petite chérie, viens dans notre camp et toutes tes parties seront en sécurité. Et alors, la plus grande vision métaphorique  de tout, ceci est un moyen dangereux de voir cette demie sphère ou la sphère entière en cette matière ; le seul langage des cultures basées sur le patriarcat semble en être celui de la menaces et ensuite de protection offerte, l’innocence tellement prisée, sa perte tellement punie, du pouvoir, du pouvoir et encore du pouvoir même si son incantation appellent des démons qui peuvent nous détruire tous. Je sais qu’il existe des images plus calmes de relations étrangères disponibles, mais elles n’effacent pas si facilement le langage géophysique, particulièrement quand les grands garçons sont en train de jouer. Et ce qui est projette son chatoiement magique sur cette jeune princesse connue comme l’Australie qui doit être si brutalement courtisée (à propos, derrière le masque de l’invasion européenne se trouve la physionomie la plus vieux au monde, la physionomie du temps du rêve), les profondes mines de cuivre de l’ouest, les puits d’uranium, les matériaux bruts du futur pour tant de gens, et comme il arrive souvent quand on regarde l’être charmant dans le coin avec un regard nouveau, la conscience de sa localisation, elle est assise à une fenêtre surplombant son arrière cour, le vaste Pacifique et l’océan indien.  Maintenant, bien sûr, ce n’est pas la première fois que l’Australie a été courtisée et en a ensuite payé le prix. La Seconde guerre mondiale avec son front Pacifique a aussi amené son charme à être courtisée jusqu’à ce qu’un Prince australien ait refusé de jouer le jeu de tout donner. Je pense que j’ai depuis longtemps épuisé ma bienvenue avec cette métaphore étendue et je sais qu’il y a beaucoup d’Australiens qui ne seront pas heureux de penser l’Australie comme la femme de la région, attribuez le simplement à l’excentricité de ma jeunesse new-yorkaise – oui des New-Yorkais peuvent être excentriques – et je ne vois pas seulement la Chine comme le mauvais garçon pourchassant des ressources minérales lourdes. Je viens d’une nation et d’une ville qui se voient souvent elle-même comme le centre du monde, d’un endroit qui vient de commencer à comprendre qu’il n’est pas tout puissant et grâce à Obama, a commencé à utiliser des langages d’engagement différents.  

Oui, je ne vis plus au centre de l’univers, mais comme ce petit globe, l’a découvert il y a de si nombreuses années, le centre est un endroit fictif, vu uniquement  dans la myopie de régimes qui ont besoin d’être premiers tout le temps. Je flotte à présent sur un morceau de rocher beaucoup plus intéressant, un endroit qui doit négocier sa place dans l’univers en même temps que tellement de voyageurs humains, un endroit qui trouvera, on peut l’espérer, une autre métaphore pour ses désirs complexes d’être en sécurité et vitaux en même temps. Je suis reconnaissante du changement de cieux et de perspectives. Et elle a un fond (marin) ravissant. Posté par Joan Nestle at 5:26 AM

 
               

No comments:

Post a Comment